Visite d’échange d’expérience et d’apprentissage au Kenya pour comprendre le processus de mise en place de services de Réduction des Risques (RdR) liés à l’usage de drogue et en mesurer les bénéfices
Du 23 au 28 avril 2023, une équipe composée de 6 personnes d’ABS et ses partenaires a effectué une visite d’échange d’expérience sur l’invitation de l’organisation LVCT- Health offrant des services de RdR basée à Nairobi.
La journée du lundi a été consacrée à la visite chez LVCT dans le comté de KIAMBU dans la banlieue de Nairobi. L’Organisation offre un des services de RdR y compris la prévention du VIH/Sida et le counseling en addictologie. Le counseling en addictologie a pour but de préparer les personnes usagères de drogues à accepter le traitement médical assisté.
LVCT réfère les personnes usagères pour le traitement médical assisté à une clinique spécialisée en la matière qui est gérée par Médecins Sans Frontière/Belgique. Ce sont les Pairs éducateurs de LVCT –Health qui facilitent le référencement.
Le chef de projet a affirmé que le traitement médical assisté qui consiste en la dispensation de la méthadone et du Buprenorphine présente un défi du fait que la prise est journalière et que certaines personnes usagères de drogues viennent des coins éloignés.
Les activités de réduction des risques liés à l’usage de drogues sont sous la coordination du « NASCOP » (National Aids and Sexual Transmitted Infections Control Program) , l’équivalent du PNLS/IST( Programme National de Lutte contre le Sida et les Infections Sexuellement Transmissible) au Burundi. Le NASCOP est décentralisé jusqu’au niveau des comtés et il est l’interlocuteur officiel des organisations Communautaires ouvrant en faveur de populations clés.C’est le NASCOP qui distribue les traitements par agoniste opioïdes en l’occorurrence la Méthadone et la Buprenorphine qui sont fournies par le Fonds Mondial.
Au niveau des droits humains et spécialement de la protection des personnes usagères de drogues , de leur accompagnement juridique notamment en cas de violences domestiques ou de violences basées sur le genre , il existe au Kenya une organisation dénommée « NEXGen Lawyers » .Elle est présente dans 8 comtés et œuvre en collaboration avec les organisations identitaires pour s’attaquer aux questions de discrimination et d’inégalité , faire le plaidoyer et faciliter l’autonomisation des personnes usagères en les encourageant notamment à ne pas interrompre les services .Elle fournit un renforcement des capacités des para-juristes des associations identitaires.
L’une des grandes leçons de cette visite est qu’il existe au Kenya plusieurs Organisations œuvrant en faveur des personnes usagères de drogues et qui travaillent en parfaite synergie en ce qui concerne les activités de terrain et le référencement.
