Vers l’intégration des usagers de drogues injectables dans l’Instance de Coordination Nationale

En date du 31 juillet et du 1er Août 2017, s’est tenu dans les enceintes du City Hill hôtel, un atelier de renforcement des capacités à l’ intention des membres de l’ICN, PNLS, CNLS et la société civile siégeant dans l’ICN.

Les membres du CCM, les membres de BuNPUD, les membres du PNLS, les membres du CNLS, les membres du JCM, les membres du Conseil d’Administration de l’ABS et le Staff exécutif de l’ABS ont passé deux jours pour une formation de renforcement de capacité pour la réduction des méfaits liés  à l’usage de drogues.

La première présentation qui concernait l’état des lieux du projet HIV and Harm Reduction a été faite par le chef du projet. Il a parlé des avancées dans le cadre du plaidoyer fait par ABS pour leur accès aux services de santé. La mise en place d’un cadre des bénéficiaires du projet (Burundi network of people who used drugs), la sensibilisation auprès des décideurs, des parlementaires, des différents cadres des ministères  sur les méfaits liés à l’usage de drogue, sont quelques-unes des différentes réalisations.

Le facilitateur Kenyan,Mlewa Onesmus, a présenté l’expérience du Kenya dans la mise en œuvre du projet « HIV and Harm Reduction »

Dans son exposé il est parti des données sur les usagers de drogues : Le nombre de Personnes qui Utilisent les Drogues Injectables (PWID) dans le monde est estimé à près de 12 millions (gamme: 8,6 millions -17,4 millions, WDR 2017)

Environ 1,55 million de PWID ont été estimés vivant avec le VIH dans le monde (prévalence mondiale du VIH de 13,1%, WDR 2017)

Le Directeur Adjoint du Programme National de Lutte Contre le Sida(PNLS) a ensuite procédé à la présentation de l’état de financement du fond mondial au Burundi, pour lui le Burundi a déjà son plan stratégique national de lutte contre le SIDA 2018- 2022 qui inclue les toutes les populations clés sans oublier les usagers de drogues. Concernant la reconduction du fond mondial 2018- 2020, les usagers de drogues injectables ont été tenus en compte, et les différentes activités à leur endroit ont été enregistrées. Il a ensuite précisé que le taux de séroprévalence dans la catégorie des usagers de drogues injectable est de 10,2% au Burundi selon l’étude Rapid Assessment, 2017.

Madame Sylvia Ayon du KANCO, a fait Comprendre la réduction des méfaits pour les usagers de drogues injectables aux participants, en prouvant que le but principal de la réduction des méfaits est de réduire les conséquences néfastes de la consommation de drogues sans réduire nécessairement la consommation de drogues.

Elle a souligné en plus que la réduction des méfaits met l’accent sur les objectifs pragmatiques à court terme, et sur les objectifs idéal à long terme.

Sylvia a enfin conclut que la propagation rapide et explosive de l’infection du VIH doit être évitée d’abord par rapport aux objectifs à long terme par l’abstinence.

Après les différentes questions, Sylvia a montré que la représentation des usagers de drogue injectable au sein de l’ICN est nécessaire parce que c’est une catégorie des populations clés reconnue par le fond mondial, et surtout la plus sensible pour le VIH. Et comme constat la dite catégorie,  n’est pas représentée dans les instances de l’ICN.

Mlewa Onesmus a montré aussi comment et pourquoi intégrer en amont et en aval dans l’ICN dans le programme de réduction des méfaits liés  à l’usage de la drogue. En bref c’est, un cadre de rencontre régulier ou les usagers de drogues injectables peuvent être représentés comme des membres ou siéger comme des observateurs.  Comme observation, c’est qu’un membre de l’ICN perd automatiquement l’identité d’un sous respiendaire des projets du fond mondial tandis que les observateurs peuvent être des organisations sous respiendaires. Mais si les usagers de drogues ont des doléances pour l’ICN, ils peuvent passer par le canal des représentants des populations clés au sein de l’Instance de Coordination National.

Pour celui qui a représenté KANCO, et en même temps le facilitateur des assises, a remercié les participants de l’importance qu’ils ont manifestée pour l’atelier, et les a invités tous à s’investir pour la promotion du projet « HIV AND HARM REDUCTION» dans le but de sauver des vies des usagers de drogues qui sont en danger.

 

                                                                                                                           Eric NSENGIYUMVA

                                                                                                                              Campaign Manager 

Partager sur...Share on Facebook
Facebook
0Tweet about this on Twitter
Twitter