CONFERENCE DEBAT SUR LA REDUCTION DES RISQUES LIES A L’USAGE DE LA DROGUE EDITION 2022.

Travailler en collaboration, en synergie tel est le souhait ressortant de la conférence débat  réunissant les différents intervenants dans la réduction des risques au Burundi. C’est dans le cadre de suivi des activités planifiées par ABS lors de la célébration de la journée mondiale du 26 Juin « support don ’t punish » qu’une conférence débat a été organisée ce Mardi 28 Juin au sein de l’hôtel Pacifique à Bujumbura. Les panelistes étaient :

  • Le coordinateur du projet NYUMVIRIZA ;
  • Le secrétaire Exécutif permanent du CNLS ;
  • Colonel de Police, commandant de la Police anti-drogue ;
  • Le coordinateur d’ABMPD ;
  • Le coordinateur de VHA ;
  • Le coordinateur de BAPUD.

Avant la présentation des derniers la représentante légale d’ABS a prononcé les mots de bienvenue à l’endroit des participants tout en les remerciant de leur présence témoignant ainsi l’engagement commun dans la promotion de la santé et surtout de l’accès à la santé pour toutes les populations vulnérables. En rappel, elle a souligné que l’ABS et ses partenaires mènent des actions visant à offrir des services de réduction des risques liées à l’usage de drogues et cela grâce au Centre d’accueil Nyumviriza situé à Kinanira.

Elle est revenue sur la discrimination dont souffrent les personnes usagères de drogues entre autres celui d’être souvent marginalisés ce qui les prive la plupart du temps leur droit d’accéder à des soins de santé de qualité empêchant par consequent la possibilité de s’épanouir socialement et économiquement. Ce constant est universel, cela a donc poussé à une action mondiale en leur faveur. C’est ainsi que fut dédié chaque année, une journée mondiale axée sur le thème « Supportez, mais ne punissez pas » en date du 26 juin.

Après le discours de bienvenu la parole a été prise par le coordinateur du Projet NYUMVIRIZA, dans sa présentation il s’est servi d’une enquête menée par l’ABS en 2017 dans le cadre d’un projet régional financé par le Fonds Mondial, démontrant que la prévalence du VIH chez les usagers/usagères de drogue injectable est de 10,2 % ; donc dix fois plus élevé que dans la population générale.

Cette étude a mis en évidence que le partage et la réutilisation des seringues, l’exclusion des usagers/usagères de drogue injectable du système de santé et un taux important d’incarcérations sont les principaux vecteurs de transmission du VIH. Une plus grande vulnérabilité des femmes usagers/usagères de drogue injectable a également été observée. C’est à partir de cette étude qu’est née  l’idée d’entreprendre des actions visant à offrir des services de réduction des risques liés à l’usage de drogues.

ABS et ses partenaires : Frontlines Aïds, ABMPD et VHA ont alors soumis une proposition de projet à Initiative –Expertise France. Dénommé  NYUMVIRIZA (Ecoutez-moi), C’est un projet de renforcement de l’accessibilité aux services de réduction des risques pour les usagers de drogues injectables au Burundi.

Docteur Désiré NDUWIMANA, Secrétaire Exécutif permanant au CNLS quant à lui a évoqué les actions déjà faites par le Gouvernement du Burundi en matière de RdR notamment :

  • Grande participation de la première Dame du Pays qui insiste sur le problématique des drogues ;
  • Sensibilisation communautaires ;
  • Centre neuropsychiatrique de Kamenge

Il n’a pas oublié de mentionner les défis observés tels que l’insuffisance des ressources humaines compétents en addictologie, l’absence de protocole de prise en charges des PUD et le peu des intervenant en matière de RdR. Face à ces défis le Ministère de la Santé Publique et de lutte contre le Sida dans ses perspectives figurent la mise en place du protocole de prise en charge des PUD, il tient compte de ce problématique dans son Plan stratégique National.

Colonel de police NTAKARUTIMANA  Polycarpe, commandant de la police anti-drogue a mentionné à son tour les groupes cible de consommation de la drogue :

  • Elèves et étudiants de 15 à 30 ans (y compris les filles) ;
  • Les enfants dont les parents sont morts ou divorcés ;
  • Les chômeurs;
  • Les prostituées
  • Les victimes de violence sexuelle pour les filles ;
  • Musiciens et sportifs.

Il a conclu en disant que d’une façon générale, la vente et la consommation des drogues est une réalité dans notre pays, la lutte contre la drogue est un combat social pour le Burundi de demain, une lutte holistique de toute les couches de notre société s ‘avère indispensable et que tous les partenaires tant nationaux qu’internationaux sont invités de travailler en synergie pour réduire ou éradiquer ce fléau.

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