Vers leur intégration parmi les populations clés au Burundi
En date du 19 Janvier 2017, un dialogue de 30 usagers de drogue membres du réseau burundais des usagers des drogues BuNPUD en sigle, a été organisé par l’ABS entant organisation sous respiendaire à Bujumbura, dans le cadre du projet HIV and HarmReduction, projet financé par le Fonds Mondial dans le cadre d’un consortium des organisations de lutte contre le SIDA dans les pays d’Afrique Orientale.
En introduisant les assises, le responsable des campagnes au sein d’ABS a indiqué que pour le moment selon la définition du fond mondial, la catégorie des usagers des drogues injectables est dans l’ensemble des autres populations clés comme, les personnes vivant avec le VIH, les professionnels de sexe, les hommes ayant des rapports avec les hommes HSH, les consommateurs des drogues injectables, les personnes vivants avec handicape, les pêcheurs, les femmes et les filles, les femmes et hommes transgenres et ses clients, les prisonniers, les réfugiés et les migrants, les adolescents et les jeunes, les populations autochtones, les personnes vivant avec la tuberculose, les personnes travaillant dans un environnement propice à la transmission du VIH et les Orphelins et enfants vulnérables. Pour lui, les objectifs du dialogue sont : Amener les usagers de drogues à prendre la responsabilité pour ce projet,les accompagner pour leur plan d’action, receuillir leurs doléances pour la reconduction du fond mondial 2018-2020 pour le Burundi et choisir leurs représentants pour le dialogue Pays. Et comme resultats, l’ABS et le BuNPUD veulent que les usagers de drogues soient au courant de leur programme de réduction des méfaits.
Pour le consultant facilitateur et membre du CCM, les différentes activités financées par le fond mondial sont à savoir: La prévention, la Prise en charge et la réduction d’impact. Il a ajouté aussi que ces trois grands axes d’activités seront centrés sur les trois maladies suivantes dont le VIH, la tuberculose et la Malaria. Après des riches échanges, le consultant a passé dans le vif du sujet et a cité les questions auxquelles les usagers de drogue devraient tenir en compte pour réduire les méfaits liés à l’usage de la drogue, à savoir, les problèmes et solutions relatives à la prise en charge des PVVIH, les problèmes et solutions relatives à la prévention du VIH, les problèmes et solutions relatives à la réduction d’impact et les problèmes spécifiques pour la catégorie des usagers de drogue considérée comme population clé. Il a continué en précisant que ces usagers n’ont pas été tenus en considération dans le budget du fond mondial 2014-2017.
Une série des problèmes ont été soulevée par les participants dont, la discrimination sur le marché de travail, la criminalisation par les policiers, la pauvreté et le chômage chez les usagers. Mais des problèmes spécifiques des usagers de drogue sont essentiellement liés à l’héroïne.
Beaucoup d’entre eux veulent abandonner la drogue mais sans succès.Comme solution, ils recommandent au gouvernement de mettre en place le paquet de réduction des méfais tel que prévue par l’OMS, dont le programme d’aiguille et de seringues PES, le traitement de substitution aux opioïdes (TSO) et autres traitements fondés sur des données, le dépistage du VIH et le counseling (DVC), le traitement antirétroviral (TAR), la prévention et traitement des infections sexuellement transmissibles (TIS), le programmes de condom pour les personnes qui s’injectent des drogues et leurs partenaires sexuels, information, éducation et communication (IEC) pour les personnes qui s’injectent des drogues et leurs partenaires sexuels.
« Nous devons élever notre voix pour la réduction des méfaits, personne ne plaidera jamais pour nous sans nous. » a ajouté Richard Ninahazwe le Représentant des usagers de drogue au sein du BuNPUD. Il a invité ses membres de prendre leur temps pour se fixer les objectifs à long terme et surtout se focaliser sur leurs problématiques au quotidien.
Pour Daniel un des bénéficiaires du projet, a proposé que 2017-2020 les usagers de drogues en générale et les injectables en particulier devraient avoir l’accès au médicament de substitution qui est la méthadone.
« Je suis pour Daniel, mais je voudrais aussi demander qu’il y ait aussi l’accès à la nolaxone, le médicament de l’overdose et nous construire un centre professionnel de désintoxication. » a précisé Olala le bénéficiaire direct du projet HIV HARM REDUCTION.
Pour ce qui est en rapport avec les représentants des usagers de drogue pour le dialogue Pays, le BuNPUD va se réunir dans une session extraordinaire pour se concerter sur les noms selon les exigences de l’organisateur du dit dialogue.
A la fin du dialogue, le délégué du CCM a remercié vivement les participants et leur a promis que toutes leurs doléances seront tenues en considération dans l’élaboration de la demande de reconduction qui fera partie du budget du fond mondial exercice 2018 -2020.
Eric NSHIMIRIMANA
Campain Manager/ABS